Thursday, March 22, 2007

Première écoute: Panda Bear - Person Pitch


Il y a un an ou deux, on a critiqué à la chaîne des groupes post-punks ou revival new-wave par paquets de dix. Maintenant, ce sont les groupes du large spectre folk-psychédélique au post-rock qui arrivent dans nos oreilles (les miennes du moins) à une cadence infernale.

Le psyché-folk, pour ceux qui n'auraient pas suivi tous les développements hype récents, c'est un peu enregistrer deux chansons acoustiques dans un tunnel. Ici, la bonne idée est de jouer sur des boucles, créant une musique qui a sa propre dynamique. On sent la bidouille, le magma sonore n'est jamais loin, mais le résultat est réussi.

Cet album a obtenu la cote de 9.4/10 par Pitchfork. si je ne me trompe pas, c'est la meilleure de l'année. C'est pas une garantie, loin de là, mais ça pique la curiosité. L'album était dans le pipe de toute façon.

Une chose frappe par rapport à Animal Collective (dont le leader dePanda Bear est membre) ou Grizzly Bear, c'est plus positif, dans l'acception Imfrombarcelonnesque (néologisme en cours de brevet) du terme. Ce qui rend l'écoute très réjouissante. J'ai envie de retrouver cet album.

Cette musique est assez difficile à définir. Elle est le produit d'une accumulation de sons, mélangés et traités ensemble. Ne partez pas, le résultat met de fort bonne humeur et est digeste. C'est un pas de plus vers l'abstraction, les voix définissant des lignes mélodiques claires mais oubliez la notion de couplet-refrain, on est dans une construction qui confine plus à la mélopée. Ou à la ligne de tension chère à LCD Soundsystem.

On a donc une alternance de chansons genre les-beach-boys-passent-sur-une bande-magnétique-oubliée-dans-une-poche-avant-de-passer-à-la-lessive et de moments plus abstraits. Il esttrop tôt pour tirer des conclusions mais on est sans doute à une époque tordue de la musique.

A bout d'une écoute donc, on se dit que ce début d'année est d'une richesse folle. je vais d'ailleurs faire un bilan trimestriel bientôt. Panda Bear était annoncé comme un must-have et tient ses promesses. Reste à voir s'il résiste à la heavy-rotation. Rendez-vous est pris pour la critique complète. Laquelle va encore repousser les limites de l'exprimable. Jamais mes oreilles ne m'ont semblé si loin du clavier.

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