Wednesday, March 28, 2007

En vitesse: Firda Hyvönen - Until Death Comes

Les concerts, ça sert souvent à voir en vrai ce qu'on écoute dans des enceintes ou dans le casque le reste du temps. Mais l'inverse est vrai aussi. Je veux dire que l'envie d'avoir en CD ce qu'on a découvert par hasard en concert. C'est donc coincée entre un performance honorable d'Au Revoir Simone et une vraiment soufflante de Under Byen que j'ai entendu pour la première fois parler de Frida Hyvönen (Si ça vous intéresse, la narration du concert se trouve ici). Il ne s'agit pas de la nouvelle sensation du rallye finlandais mais d'une chanteuse suédoise.

Ce fort court album est une réussite, sans quoi je ne vous en parlerais pas. Pour plusieurs raisons. Tout d'abord, si vous ne vous intéressez pas à ce qui se passe dans les paroles, vous aurez une série de chansons bien exécutées, avec des mélodies de premier choix juste relevées d'un piano électrique (seul Come Another Night a une section rythmique). Ceux qui ne lisent que les livrets vont bien s'amuser de certaines des saillies de la dame. Qu'elle parle de vies qui prennent des chemins différents (I Drive My Friend) de l'éveil des sens (Once I Was a Serene Teenaged Child) ou encore de New-York (N.Y.), il y a toujours cette combinaison de sensibilité maîtrisée et d'humour corrosif. Pour ceux qui aiment écouter des chansons jolies et qui ont du sens, c'est un de mes conseils du moment (l'album est sorti à mon insu au mois d'octobre 2006). De plus, elle ne cadre même pas avec la grande série "les femmes dépriment" qui compte de plus en plus de membres (Marissa Nadler, El Perro Del Mar, Susanna And The Magical Orchestra, Jana Hunter, Kelly De Martino,

Une chanteuse qui peut entamer un morceau par "One Day I Was Not Drunk/And The Sun Was Shining Straight) a toute ma sympathie. L'album est fort court, ce qui fait qu'il est impossible de se lasser. Et c'est suffisamment bon pour passer plusieurs fois de suite.

Thursday, March 22, 2007

Première écoute: Panda Bear - Person Pitch


Il y a un an ou deux, on a critiqué à la chaîne des groupes post-punks ou revival new-wave par paquets de dix. Maintenant, ce sont les groupes du large spectre folk-psychédélique au post-rock qui arrivent dans nos oreilles (les miennes du moins) à une cadence infernale.

Le psyché-folk, pour ceux qui n'auraient pas suivi tous les développements hype récents, c'est un peu enregistrer deux chansons acoustiques dans un tunnel. Ici, la bonne idée est de jouer sur des boucles, créant une musique qui a sa propre dynamique. On sent la bidouille, le magma sonore n'est jamais loin, mais le résultat est réussi.

Cet album a obtenu la cote de 9.4/10 par Pitchfork. si je ne me trompe pas, c'est la meilleure de l'année. C'est pas une garantie, loin de là, mais ça pique la curiosité. L'album était dans le pipe de toute façon.

Une chose frappe par rapport à Animal Collective (dont le leader dePanda Bear est membre) ou Grizzly Bear, c'est plus positif, dans l'acception Imfrombarcelonnesque (néologisme en cours de brevet) du terme. Ce qui rend l'écoute très réjouissante. J'ai envie de retrouver cet album.

Cette musique est assez difficile à définir. Elle est le produit d'une accumulation de sons, mélangés et traités ensemble. Ne partez pas, le résultat met de fort bonne humeur et est digeste. C'est un pas de plus vers l'abstraction, les voix définissant des lignes mélodiques claires mais oubliez la notion de couplet-refrain, on est dans une construction qui confine plus à la mélopée. Ou à la ligne de tension chère à LCD Soundsystem.

On a donc une alternance de chansons genre les-beach-boys-passent-sur-une bande-magnétique-oubliée-dans-une-poche-avant-de-passer-à-la-lessive et de moments plus abstraits. Il esttrop tôt pour tirer des conclusions mais on est sans doute à une époque tordue de la musique.

A bout d'une écoute donc, on se dit que ce début d'année est d'une richesse folle. je vais d'ailleurs faire un bilan trimestriel bientôt. Panda Bear était annoncé comme un must-have et tient ses promesses. Reste à voir s'il résiste à la heavy-rotation. Rendez-vous est pris pour la critique complète. Laquelle va encore repousser les limites de l'exprimable. Jamais mes oreilles ne m'ont semblé si loin du clavier.

Wednesday, March 21, 2007

Marc-n'aime-pas-les-gens


Il faut tout d'abord préciser que le site dont je vais parler est un très bon site. Les avis sont pertinents, ils mèlent avec bonheur des groupes connus et moins connus, anciens et modernes. Et leurs dossiers sont complets. J'étais d'ailleurs pas fier de mes résultats au test sur les Smiths.

Si je prends le temps d'en parler, c'est que certaines phrases m'ont bien fait tiquer. L'auteur parle du dernier The Arcade Fire avec enthousiasme. Rien à redire, je me suis également copieusement emballé.

Mais dans l'introduction, présentant The Arcade Fire comme les sauveurs du rock (point de vue extrême mais défendable), il y a quelques élements discutables. Plutôt que montrer ma faconde en matière de sarcasmes et faire mon intéressant, je vais simplement citer les phrases:

"Aujourd’hui, les grands disques de rap se comptent sur les doigts d’une main, la dance n’existe plus et la techno est redevenue une matière pour collégiens."
"À l’inverse, le recul nous permet désormais de constater à quel point le rock a montré à l’époque une vitalité impressionnante, multipliant les genres, les expériences et les chefs d’œuvre à l’ombre du succès futile de Ace Of Base, MC Solaar, Laurent Garnier, les Spice Girls ou les 2B3."

Avoir des avis aussi péremptoires est pour le moins imprudent. Vous aurez compris où je veux en venir...

Une dernière précision des incohérences de l'enthousiasme: "Quant au single Intervention, c’est peu de dire qu’il va vous rendre heureux, vous accrocher un sourire à la face, vous gonfler les poumons au gaz hilarant, vous shooter au bonheur. Cette chanson donnerait presque envie de faire un saut à l’église du coin pour y entendre un bout d’orgue, ou - pourquoi pas - de se mettre au triangle.".
Pour rappel, les paroles de cette chanson sont:

"Working for the Church while your family dies
You take what they give you and you keep it inside

Ever spark of friendship and love will die without a home

Hear the solider groan,
"We'll go at it alone"


"I can taste the fear

Lift me up and take me out of here

Don't wanna fight, don't wanna die

Just wanna hear you cry"

"We can't find you now

But they're gonna get the money back somehow

And when you finally disappear

We'll just say you were never here"


Mais mettez-vous au triangle si a vous chante

(la version complète est ici)

Voilà, écrire sur la musique est compliqué, surtout si on tombe sur des gars mal lunés comme moi. Et je suis d'accord avec cette critique qui plus est. Ce ne sont que des détails, bien entendu, mais je suis content de m'être exprimé. Merci dites.

Friday, March 16, 2007

Première écoute - MAximo Park - Our Earthly Pleasure



Allez, un peu de rock anglais sur ces pages pour changer.

Voici donc le successeur de "A certain trigger" qui m'avait bien plu.

La première écoute révèle que la recette n'a pas changé. Maximo Park a toujours ce son particulier que lui confère le jeu de guitare energique de Duncan Lloyd, les synthés un peu baveux et un Paul Smith investi par son chant (le tout vaut d'ailleurs largement le détour en concert!)

Contrairement aux Killers , les Maximo Park garde ce côté proche, ces observations de petites choses et ce style de chant qui nous avait fait penser aux Smiths en découvrant ces deux groupes à peu près en même temps.

Le tout est assez réjouissant, alternant morceaux énergiques et pièces plus downtempo. Les jeux d'harmonie de voix, les transitions dans les morceaux sont bien pensées et forment des touts cohérents. Le tout donne envie d'aller voir ce que ça donnera en concert, surtout si vous aviez déjà apprécié A certain trigger.

J'ai déjà identifié quelques candidats qui risquent de repasser souvent dans mes oreilles, c'est bon signe!

Vous voulez vous faire vous-mêmes un avis? Il est en écoute légale sur le site de NME.

Wednesday, March 07, 2007

Première écoute: The Besnard Lakes

Non, mon but n'est pas de proposer une version française de Pitchfork et non, je ne suis pas en train d'écrire une anthologie du rock indé canadien...

Le principe, c'est de consigner mes impressions directement après une écoute, vous l'avez sans doute compris. Avec en corollaire la perspective d'une critique difficile. Mon impression à l'heure qu'il est, c'est que c'est très bon, The Besnard Lakes (un nom d'endroit pour changer). Ce qui frappe d'emblée, c'est cette voix haut perchée, comme sur certains Neil Young. Et puis la musique arrive, pleine, qui semble comme étrangement arrêtée. C'est subtil et puissant, un peu comme du Band Of Horses en plus mature. Encore un album qu'il faudra laisser percoler, histoire de voir si le premier bon contact (je choisis plus soigneusement ce que j'écoute, les mauvaises surprises sont de plus en plus rares) se confirme.

Il sera visiblement difficile aussi de monter un titre en épingle par rapport à un autre visiblement. De longs moments d'écoute en perspective donc.

Tuesday, March 06, 2007

Bouquin: Chris Ott - Unknown Pleasures

Pour une fois, si vous le voulez bien, on va parler bouquins. Mais bouquins qui parlent de musique quand même.

La collection 33 1/3 est une série de livre se consacrant à la genèse d'un album en particulier. Pour l'aborder, Joy Division me semblait un bon choix. Parce que j'adore cet album tout d'abord. Ensuite parce que je connais pas si bien la trop courte carrière des Mancuniens.

S'attarder sur l'orgine de Unknown Pleasures, c'est remonter aussi loin qu'il est possible, c'est à dire aux premiers soubresauts du punk, quand le groupe s'appelait encore Warsaw. Et parler de Joy Division, c'est terminer par le suicide du chanteur. Qui a plus cédé à l'épilepsie qu'à une trop grande mélancolie (un peu des deux tout de même). Ce parcours restreint permet de passer toutes les sessions d'enregistrement en vue et de suivre pas à pas une progression extrêmement rapide, qui va jeter les bases de plein de tendances et dont l'écho est toujours extrêmement actuel. On apprendra aussi l'importance du producteur Martin Hanett dans la confection de cet album qui est toujours, 28 après sa sortie, aussi compact, noir et vraiment indispensable. Il fait partie de cette courte liste d'albums qu'on peut parfaitement ne pas aimer mais qu'il est imprudent d'ignorer si on veut un tant soit peu connaître le rock pris dans son acception la plus large.

A la fin du bouquin, on n'a qu'une seule envie, se rue sur Heart And Soul, l'exhaustive discographie de Joy Division. Etant donné qu'ils ont duré un peu plus de trois ans et enregistré deux albums studio, elle se contente de quatre CD, dernier concert compris. Tout y est, n'allez pas plus loin.

Un dernier mot pour vous dire que l'auteur est d'une compétence jamais prise en défaut et qu'il a collaboré à Pitchfork et je peux vous mettre un lien sur la liste complète des titres disponbles dans la collection: http://en.wikipedia.org/wiki/33%E2%85%93

Thursday, March 01, 2007

Le bon plan: KEXP

Comme son nom pourrait le laisser deviner, KEXP est une radio. Une des meilleures qu'il soit d'ailleurs. Elle émet de Seattle mais grâce à la magie du net elle est disponible partout. Qu'est-ce qui fait la supériorité de KEXP? Des choix musicaux intransigeants, des animateurs qui jouent la musique qui leur plaît, pas la playlist qu'on leur impose. L'amission du matin, John In The Morning, a vraiment tout ce qu'il faut pour commencer la journée de bonne humeur. Si toutefois c'est la musique indie qui vous donne le sourire. Tout est absolument unattaquable. Cerise sur le gâteau, c'est sans pub puisque c'est une radio qui ne compt que sur les dons des auditeurs. Ils sont d'ailleurs en pleine levée de fonds pour le moment.

Le site de KEXP est ici: http://www.kexp.org

Mais si je vous en parle aujourd'hui, c'est pour la mine d'or que constitue le site. En effet, l'année entière est émaillée de sessions live, acoustiques ou pas, d'artistes plus que délectables. Si la musique dont on pale ici (et à fortiori sur le site) est dans vos cordes, vous savez ce qui vous reste à faire. Des noms? Arcade Fire, Sufjan Stevens, Patti Smiths, The decemberists, Love Is All, The Black Heart Procession, Interpol, My Morning Jacket, Black Rebel Motorcycle Club, The Album Leaf, Yo La Tengo, Bright Eyes et des centaines d'autres. Que du bonheur? Que du bonheur...

Le lien maintenant: http://www.kexp.org/aspnet_client/live.asp

Tuesday, February 27, 2007

Le succès de The Shins

On n'est pas des oracles, juste des amateurs de musique qui cherchent à s'informer et faire parts de leurs goûts. Mais à l'écoute d'un album, on peut parfois avoir la sensation fugace que le succès est presque inévitable. C'est ce que j'avais ressenti à l'écoute de Wincing The Night Away des Shins. Je savais aussi que la campagne de sortie serait d'envergure (l'article en question est ici). Mais tout de même, ça fait plaisir qu'un album qu'on apprécie se vend bien.

C'est que lors de la première semaine de vente, il a tout de suite grimpé à la seconde place du classement des meilleures ventes d'albums aux Etats-Unis. Ce chiffre prend toute sa valeur quand on pense que leur meilleure performance était une 76 ème place. Le label, Sub Pop (les débuts de Nirvana, Soundgarden, etc...) n'avait jamais fait aussi bien.

En Belgique, il était bien placé pour la Fnac et conseillé par Le Soir. Mais ces derniers, pas à l'abri du ridicule, les appelaient The Shyns tout du long. Outre le fait que bon, c'est écrit sur la pochette et que ce substitut ne figure pas dans la langue anglaise, ça rappellera des souvenirs à ceux qui ont fait du sport à Herve.

Pour ne pas terminer sur une private-joke aussi pathétique, je vous encourage à écouter ce bon album, qui dans la catégorie pop accessible est quand même une réussite.

La critique de l'album:
http://www.mescritiques.be/spip.php?article435

Saturday, February 24, 2007

Session acoustique Vox: I'm From Barcelona

S'il est bien une chose qu'on ne pourra jamais dénier à Jérôme Colin, c'est son amour et sa connaissance de la musique. Je dois bien avouer que j'ai sauté en marche dans le train de Vox, son expérience Podcast. Mais depuis, je n'ai rien loupé. Les découvertes sont nombreuses, les infos aussi, l'humour itou. C'est évidemment un colloque de music-freaks (les concours sont pas piqués des vers) mais si la musique de ce blog (et a fortiori du site) est la vôtre, même partiellement, c'est un must. Vous pouvez le déguster de deux façons, soit quotidiennement du lundi au vendredi ou prendre toute la semaine d'un coup le samedi. C'est vous qui voyez.

Devant l'efficacité pop pas nunuche des suédois de I'm From Barcelona, on est un peu perplexe. Comment ils arrivent à faire ça? Un pan de la réponse est donné par cette session acoustique. Ils sont tout simplement 19 à chanter. A ce niveau-là, les compos déjà bonnes prennent des allures d'hymnes. Treehouse, déjà un des meilleurs titres de l'album, est impeccablement rendu par ces doux-dingues. Bon, je vous donne l'adresse, vous vous devez d'écouter ça. C'est au-delà du conseil.

Trouvez la session acoustique ici
Le podcast de Jérôme Colin est ici
Pour rappel, la critique de l'album est ici

Wednesday, February 21, 2007

Première écoute: Do Make Say Think - You, You're A History In rust


En plus des retours à la pelle, cette année 2007 est bien partie pour me voir raccrocher des wagons que j'avais laissé passer, par la bête limitation de ces journées de 24h.

Un wagon dans lequel je vais rester est sans doute Do Make Say Things. J'écris vite ce post avant qu'une deuxième écoute vienne ruiner le concept. Car j'ai tout de suite envie d'y retourner. A début, je pensais à une éniéme version de Toronto de Godspeed You Back Emperor (à rattraper aussi) ou des premiers Broken Social Scene. Mais non, j'aime encore mieux ceci, plus viscéral, plus fougeux, plus emballant. Encore des Canadiens de premier ordre. Je suis pas si loin pour le moment, je devrais peut-être aller faire un tour.

Ce grand album (je ne l'ai écouté qu'une fois je le rappelle) mérite une critique complète. Et peut-être même un concert dans deux semaines. On verra

http://myspace.com/doomachesatan

... And you will know us by the trail of Death - So Divided

C'est sur fois d'une critique élogieuse dans un hebdo télé belge de grande diffusion que je me suis procuré l'Album de Trail of Death.
Après quelques écoutes, je me sens un peu floué. Parce qu'effectivement c'est de l'indie mais certainement pas exactement ce à quoi je m'attendais côté style: c'est plus Foo Fighters qu'Arcade Fire, plus Razorlight que Beck.
C'est en fait assez convenu dans le style malgré quelques plages de transition à la Pink Floyd ou Radiohead, pour renforcer le concept alternatif.
Pour ceux qui aiment le dépaysagement et les atmosphères, ils seront servis, chacune des chansons ayant un style bien particulier, qui pour certaines évolue de plus en cours de route. C'est d'ailleurs là qu'on est parfois un peu perdu, se demandant où se trouve le fil conducteur et finalement à quoi servent toutes ces bifurcations maladroites. Parfois, au grés des mouvements, on touche des endroits plaisants seulement pour les quitter quelques instants plus tards. Frustrant.
Les chansons ne m'ont d'ailleurs pas vraiment marqué dans l'ensemble.
Agrébrable mais pas recommandable, voilà ma conclusion après ces quelques écoutes qui ne m'ont pas donné plus envie que ça de m'attarder sur le sujet.
J'en retirerai tout au plus les 2 premières minutes de Sunken Dream et Life, morceau entre Pink Floyd période The Wall et Bowie période Thin Machine.
A l'avenir, je me méfierai du Télémoustique!

En Vitesse: Tokyo Police Club - A Lesson In Crime


Pour tous ceux qui pensent que Bloc Party, c'était mieux avant, je veux dire ceux qui n'ont pas retrouvé dans le A Weekend In The City des Londonniens l'urgence et les morceaux emballants du premier album, il existe une alternative.

Passons sur le nom de ce groupe de Montreal, bien dans l'agaçante habitude de nommer les groupes en fonction d'un autre endroit. Concentrons-nous sur la musique. 7 titres sur ce A Lesson In Crime. 16 minutes en tout. Ca veut dire beaucoup. On retrouve donc un croisement entre la tension du premier Bloc Party (vous avez compris je crois) et la furie garage du premier Strokes, voire du premier Futureheads (Nature Of The Experiment).

L'EP est la durée parfaite pour ce genre de musique. Tout est de toute façon dit en peu de temps. Reste que c'est un peu cher pour la durée. On ne leur souhaite même pas tant on a déjà vu d'autres groupes se fourvoyer sur la longueur. Pourquoi défendre l'idée d'album à tout prix? Le débat est lancé.

J'aime bien ces critiques express. Quelques minutes et tout est dit.

Tuesday, February 20, 2007

Paroles 2006

Il est un eu tard pour rendre des bilans. J'ai d'ailleurs rendu le mien un peu trop tôt, en décembre, ce qui m'a laissé en chômage technique en janvier. Je profite de ce blog pour livrer quelques unes des paroles que je retiendrai de l'an passé. (illustration: The Pipettes)

La plus sympathique
I'm glad I didn't die before I met you (Bright Eyes: The First Day Of my Life)

La plus bitchy
If you think that this is rude then you should see what my friends do (The Pipettes: One Night Stand)

La plus conviviale
I want to buy you flowers/It's a shame you're a boy (Emilie Simon: Flowers)

La moins conviviale
I will sleep in our bed tonight, you can have the kitchen floor (iliketains: Stainless Steel)

Une des plus désabusées
All the feelings you got for me are like for a dog (El Perro Del Mar: Dog)

Une des plus désabusées
Life is a pigsty (Morrissey: life Is A pigsty)

Une des plus désabusées
La vie est une putain qui nous tient par la main (Joseph d'Anvers: La Vie Est Une Putain)

Une des plus désabusées
Tant pis pour les victoires/Et tant mieux pour les défaites/De toute façon on a toujours l'air aussi bête (Miossec: 30 ans)

La plus pratique
We will vacation, You will be my parasol (Be Your Own Pet: We will vacation, You will be my parasol)

La plus compensation
Music is my girlfriend/Music is my boyfriend/Music is my queen-sized bed (CSS: Music Is My Hot Hot Sex)

La plus observatrice
People don't dance no more/They're just standing like this/They cross their arms and stare you down and drink and moan and and diss (The Rapture: Whoo! Alright-Yeah... Uh Huh)

Marc

Première écoute: Deerhunter - Cryptograms

Il y a des albums dont toutes les chansons se ressemblent, dont on voit la direction tout de suite. j'ai écouté hier Tokyo Police Club et on ressent tout de suite ce qu'on est sensés resentir. Avec Deerhunter, je sais que je vais passer des heures à ma prendre la tête pour pondre une critique cohérente. C'est à la fois la pop déstructurée de Sonic Youth, de l'ambient très sombre, du shoegazing décalé, de la cold-wave bruyante. Plein de choses que j'aime mais dans un ordre déconcertant. Un album riche, qui m'assure un bon retour sur investissement mais le temps de rassembler toutes mes tartines pour ce Cryptograms, j'aurais déjà réglé le compte de toute une génération de groupes anglais de la semaine. On a un bien chouette hobby.

Marc

Saturday, February 17, 2007

Première Ecoute: Gruff Rhys - Candylion


Peut-être que je régresse, c'est possible. Mais j'ai tout de suite sympathisé avec la pochette de l'album de Gruff Rhys. C'est rigolo et pas prétentieux pour un balle. Les occasions de se réjouir d'une pochette sont trop rares. Donc je partage, c'est le but de ce blog...

Le nom est celui du chanteur des Super Furry Animals. Si leur album m'avait un peu semblé poussif, le projet solo est bien plus réjouissant. Les seuls morceaux que j'en connais vont de la comptine enfantine (Candylion) à la description d'un détournement d'avion stratosphérique superposé à une histoire d'amour contrariée (les 14 minutes de Skylon) en passant par une perle pop (Lonesome Words) ou des chansons en gallois (Gyrru Gyrru Gyrru).

Voilà, on en parle si on trouve le temps.

Marc

Tuesday, February 13, 2007

Première écoute: Carla Bruni - No Promises

C’est l’occasion d’inaugurer une nouvelle série. Je viens d’écouter pour la première fois le dernier album de Carla Bruni et ma première impression est une relative bonne surprise. Je n’attendais rien de cet album qui s’écoute agréablement. On peut juste dire que les orchestrations un peu plus denses que sur le premier album conviennent moins à la voix plus rêche. Je ne pense pas faire partie du public ciblé par cet album. Trop lisse, trop proprement produit, comportant trop de titres oubliables, c’est à des années lumière de ce que peuvent proposer des Basia Bulat, Marissa Nadler ou autres Feist mais de toute façon, cette tête de gondole n’a pas les prétentions artistiques de ces dernières. C’est de la musique pour ceux qui n’en écoutent pas beaucoup mais je suis sûr que ceux qui vont l’aborder avec l’information nécessaire (c’est en anglais) y trouveront leur compte. Mission accomplie sans fausse note, sans esbroufe et avec sincérité. Il faut juste savoir ce qu’on désire y trouver.

Bon, je dois quand même trouver plus d’arguments pour faire une vraie critique.

Friday, February 09, 2007

Le retour du blog

Si ça fait un petit temps que ce blog existe, il faut bien avouer qu'on ne s'en est pas exagérément servis. On a donc décidé de le réanimer en complément au "vrai" site, histoire de pouvoir publier des articles qui ne méritent pas complètement le statut de critique ou sont juste des pensées. Dans le domaine de la musique évidemment.

Donc nous revoici, passez nous voir de temps en temps...

Saturday, August 12, 2006

Enfin le nouveau Site!!!

Voilà, nous avons enfin décidé de faire peau neuve avec un nouveau site, une nouvel hébergeur et une nouveau système de publication (SPIP pour ne pas le citer).

Tout celà pour votre plus grand plaisir et pour vous laisser la possibilité de réagir à nos critiques par le biais des forums!
Et, merveille de la technologie, la liste des dernières critiques se trouve maintenant dans la barre de droite du blog.

Venez donc jeter un coup d'oeil à la version quasi finalisée: http://www.mescritiques.be/

Fred

PS: Bientôt une mailing list pour vous tenir encore mieux informé.